un instrument qui se rouille si on ne le travaille pas au corps.
Portrait de Billie Holiday, Downbeat, février 1947 © William Gottlieb (photo) - Library of Congress
Qui mieux que Lady Day pour lui donner une image musicale,
une pulsation, une incarnation ;
le corps se fait alors voix...
De cette lumière sonore,
doucereusement trainante,
s'efface les tensions,
comble les gouffres qui nous composent.
De cette projection vocale tout à la fois douleurs, joies et peines,
elle nous convie à une densité quasi spirituelle,
dans le balancement de fruits étranges oscillants au gré des brisures.
De l’éclat émotionnel de son interprétation,
prend source vie et force.
De la diversité des nuances,
de ses inflections rejaillissent la beauté des couleurs,
qui épousent au plus étroit les contours
des meurtrissures intimes que la vie forge.
Sous le halo des éclairages,
dans les nuances de brouillard morose,
chaque note impact du chant profond,
rend l'oreille plus tendre,
et vibrionne nos émois.
Mettre une voix sur ces abîmes,
sonder notre tréfonds qui souvent nous dépasse,
se laisser submerger enfin ;
Tressaillir au vacarme insondable de la vérité du coeur,
Et vibrer avec elle toutes les douleurs du monde.
Billie Holiday lors d'une session d'enregistrement en studio, en 1957. Don Hunstein/Lebrecht/Rue des Archives
Strange Fruit (Metaphor of Terror) - Billie Holiday (Lady Sings the Blues)
Deep Song - Billie Holiday (You Go to My Head / Blue Moon / Tenderly)
Gloomy Sunday - Billie Holiday (Lady Day: The Complete Billie Holiday On Columbia (1933-1944)
My Man Don't Love Me (Fine & Mellow) - Billie Holiday (The Sound Of Jazz 1957)
Speak Low - Billie Holiday (All or Nothing At All)
Comes Love - Billie Holiday (Body & Soul)
What is This Thing Called Love - Billie Holiday (The Lady Sings)
Yesterdays - Billie Holiday (Billie Holiday)
Don't Explain - Billie Holiday (The Lady Sings)
Lady Sings The Blues - Billie Holiday (Lady Sings The Blues)
God Bless The Child - Billie Holiday (Lady Sings The Blues)
Body & Soul - Billie Holiday (Body & Soul)
Left Alone - Mal Waldron (Poem Billie Holiday) (Left Alone Revisited... A Tribute To Billie Holiday)
Left Alone - Jeanne Lee, Ran Blake (The Newest Sound Around)
Where's the love that's made to fill my heart?
Where's the one from whom I'll never part?
First they hurt me, then desert me
I'm left alone, all alone
There's no house that I can call my home
There's no place from which I'll never roam
Town or city, it's a pity
I'm left alone, all alone
Seek and find they always say
But up to now it's not that way
Maybe fate has let him pass me by
Or perhaps we'll meet before I die
Hearts will open, but until then
I'm left alone, all alone
Billie Holiday "Lady Day" (1915-1959)
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Où est l'amour qui est fait pour remplir mon cœur ?
Où est celui dont je ne me séparerai jamais ?
D'abord ils me blessent, puis ils m'abandonnent
Je reste seule, tout seule
Il n'y a pas de maison que je puisse appeler ma maison
Il n'y a pas d'endroit d'où je n'irai jamais
Ville ou village, c'est dommage
Je reste seule, tout seule
Chercher et trouver, disent-ils toujours
Mais jusqu'à présent, ce n'est pas le cas
Peut-être que le destin l'a laissé passer
Ou peut-être que nous nous rencontrerons avant ma mort
Les cœurs s'ouvriront, mais d'ici là
Je reste seule, tout seule
Billie Holiday "Lady Day" (1915-1959)
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