vendredi 20 décembre 2019

L'Homme à l'affût (*) avec pour seul cortège l'idiome de la musique comme axiome entre mélodie, harmonie et rythme ; Charlie "Yardbird" Parker !

Tel un diamant brut, 
dans l'éclat d'un son suprême, 
une supériorité étonnante sur n'importe quel autre musicien,
un exemple de grâce dans un âge sans grâce...

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D'un visage cendreux, 
dans le souffle d'un bec d'alto jaillit l'élaboration d'un nouveau langage,
sans cesse en retard comme s’il voulait prendre de l’avance sur la musique du demain,
avec la fluidité du félin qui guette sa proie pour mieux bondir de sa cage.

Une musique qui se meut, 
dans des soubresauts parfois métaphysiques
pour élaborer une contre proposition d’imaginaire, 
élargir les possibles,
à l'immanence d'une tombée de notes spectrale,
une musique qui ne facilite ni l'orgasme ni la nostalgie.

Image associée
"Don't play the Saxophone ; let's play you."

Les notes ne suffisent jamais quand ce que vous avez à dire déborde de l'âme,
tant cette musique vous sort du temps,
dont le paysage qu'elle esquisse se casse en mille morceaux, 
comme le miroir de ce que vous pensiez être quand vous la laissez s’éloigner.

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Un homme pressé de jouer toutes les notes, 
de jouer encore et toujours la musique du lendemain
hanté par le temps pour marquer l’éternité,
soumis à l'inéluctable imminence : 
jouer à la vie comme si chaque note en dépendait,
pour mieux s'évanouir dans les paradis perdus !












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(*) L'Homme à l'affût - Julio Cortazar (Folio)












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dimanche 17 novembre 2019

Décrire l'autre monde, non du charme futile mais des profondeurs ; la vacance de Billie dans les abysses de l'âme.

Tout vieillit en nous à part le coeur,
un instrument qui se rouille si on ne le travaille pas au corps.



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Portrait de Billie Holiday, Downbeat, février 1947 © William Gottlieb (photo) - Library of Congress

Qui mieux que Lady Day pour lui donner une image musicale, 
une pulsation, une incarnation ;
le corps se fait alors voix...

De cette lumière sonore,
doucereusement trainante,
s'efface les tensions,
comble les gouffres qui nous composent.

De cette projection vocale tout à la fois douleurs, joies et peines,
elle nous convie à une densité quasi spirituelle,
dans le balancement de fruits étranges oscillants au gré des brisures.

De l’éclat émotionnel de son interprétation, 
prend source vie et force.

De la diversité des nuances, 
de ses inflections rejaillissent la beauté des couleurs,
qui épousent au plus étroit les contours 
des meurtrissures intimes que la vie forge.

Sous le halo des éclairages,
dans les nuances de brouillard morose, 
chaque note impact du chant profond,
rend l'oreille plus tendre,
et vibrionne nos émois.

Mettre une voix sur ces abîmes, 
sonder notre tréfonds qui souvent nous dépasse, 
se laisser submerger enfin ;

Tressaillir au vacarme insondable de la vérité du coeur, 
pour mieux sombrer dans les abysses corps et âme,
Et vibrer avec elle toutes les douleurs du monde.

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Billie Holiday lors d'une session d'enregistrement en studio, en 1957. Don Hunstein/Lebrecht/Rue des Archives


Strange Fruit (Metaphor of Terror) - Billie Holiday (Lady Sings the Blues)

Deep Song - Billie Holiday (You Go to My Head / Blue Moon / Tenderly)

Gloomy Sunday - Billie Holiday (Lady Day: The Complete Billie Holiday On Columbia (1933-1944)

My Man Don't Love Me (Fine & Mellow) - Billie Holiday (The Sound Of Jazz 1957)

Speak Low - Billie Holiday (All or Nothing At All)

Comes Love - Billie Holiday (Body & Soul)

What is This Thing Called Love - Billie Holiday (The Lady Sings)

Yesterdays - Billie Holiday (Billie Holiday)

Don't Explain - Billie Holiday (The Lady Sings)

Lady Sings The Blues - Billie Holiday (Lady Sings The Blues)

God Bless The Child - Billie Holiday (Lady Sings The Blues)

Body & Soul - Billie Holiday (Body & Soul)

Left Alone - Mal Waldron (Poem Billie Holiday) (Left Alone Revisited... A Tribute To Billie Holiday)

Left Alone - Jeanne Lee, Ran Blake (The Newest Sound Around)

Résultat de recherche d'images pour "billie holiday"Where's the love that's made to fill my heart?
Where's the one from whom I'll never part?
First they hurt me, then desert me
I'm left alone, all alone

There's no house that I can call my home
There's no place from which I'll never roam
Town or city, it's a pity
I'm left alone, all alone
Seek and find they always say
But up to now it's not that way
Maybe fate has let him pass me by
Or perhaps we'll meet before I die
Hearts will open, but until then

I'm left alone, all alone

Billie Holiday "Lady Day" (1915-1959)


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Résultat de recherche d'images pour "billie holiday""
Où est l'amour qui est fait pour remplir mon cœur ?
Où est celui dont je ne me séparerai jamais ?
D'abord ils me blessent, puis ils m'abandonnent
Je reste seule, tout seule

Il n'y a pas de maison que je puisse appeler ma maison
Il n'y a pas d'endroit d'où je n'irai jamais
Ville ou village, c'est dommage
Je reste seule, tout seule

Chercher et trouver, disent-ils toujours
Mais jusqu'à présent, ce n'est pas le cas
Peut-être que le destin l'a laissé passer
Ou peut-être que nous nous rencontrerons avant ma mort
Les cœurs s'ouvriront, mais d'ici là

Je reste seule, tout seule

Billie Holiday "Lady Day" (1915-1959)




mardi 12 novembre 2019

La puissance schizophrénique au service d'une musique à faire déciller les yeux et vriller les tympans du monde, l'animal Mingus !



L'instinct de Tueur,
L'envie de jeter à bas tout ce qui l'entoure y compris soi,
Image associée
la création et la destruction dans le même élan,
servis par une existence fougueuse et rebelle.

Tel le boxeur toujours prêt à livrer combat ; 
d'un oeil, on observe les deux autres : l'animal qui craint d'être attaqué et celui doux et aimant enclin à être possédé.

Des notes qui mordent dans le tendre
et éclatent telles des grenades,
à faire se tordre le plus robuste des tympans.

Des boules d'émotion où les images,
pétries dans la pâte humaine,
s'entrechoquent comme les billes d'un flipper jusqu'à l'exultation,
par temps de tempête.

Fureur de vivre pour mieux se libérer,
livrer combat à toutes les injustices,
au racisme ordinaire,
dans le déchirement des rêves effondrés d'une mère trop tôt disparue,
ou du parfum de la fleur blanche dont il s'est enivré jusqu'à l'évanescence.

Trois couleurs d'un homme à la musique aux mille éclats,
Hymne incandescent à la sensualité, au lyrisme, à la jouissance crue,

Porté par la rage de n'être pas considéré moins qu'un chien.

mardi 22 octobre 2019

Tel un barrissement, un yodel de la poitrine à la tête à vous estourbir le coeur : Pharoah Sanders


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Malaxage de tous les sons excessifs,
D'une trompe de sax sourd des trombes de notes,
Harponnant toutes les harmoniques.

Plus d'entraves, d'accords ni de gammes ;
Un cri libérateur, de l'intérieur, qui vous transperce.

Une autre langue se fait entendre, 
primale, 
dont on suit les inflections par pulsations jusqu'à lévitation,
hors de toute conscience.

On puise au plus profond de la musique,
Dépouillée,
Sous sa brutale âpreté,
Sans spiritualité,
Dans les éclats d'un panthéisme rageux,
Fusion de toutes les ethnies,
Par le mugissement de la véhémence,
Ou ce qu'il en reste quand on est déjà plus rien.

Brisure, télescopage, éclaboussures
Non pas pour éclairer mais pour ébranler, 
et se désentraver.

Faites en l'expérience ; vous n'en sortirez pas indemne mais sonner.


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"Elevation" - Pharoah Sanders ("Elevation" (1974), Impulse!)

"Africanos, Latinos" - Kahil El'Zabar's Ritual Trio feat. Pharoah Sanders (Africa N'da Blues)


"You've Got To Have Freedom" - Pharoah Sanders (Live)





jeudi 10 octobre 2019

Attention, Envoûtement ; vous entendez des voix !

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Fermer les yeux,
Tendez l'oreille, et laisser venir les vibrations.

Velouté,
Anguleux,
Fantomatique,
Grave ou cristallin,
Un son vous prend par la main.

Vous suivez l'inflexion,
l'enlacement d'un archet sur les cordes vocales qui ondulent,
où l'instrument se fait caresse, ou bien l'inverse, à vous bouleverser les sens...

Se dessine alors un voyage,
Au contours de l'inconnu,
Spectral, 
au rythme claudiquant d'un piano gauche.

Sur une crête, 
un oiseau dialogue
Aiguillone vos imaginaires,
à l'affût de chaque nuance.

Un lien s'instille,
Vous monte à la tête,
Des bulles pétillent, éclatent, 
Orgasmique !

L'esprit s'embrume,
Une toile se tisse dont vous ne voulez vous dépêtrer,
Suspendu, en équilibre, 
bancal.

Impregné,
Envouté vous finissez...

Les voix de Jeanne vous ont parlé, dans l'évanescence du chant de l'oiseau qui s'envole.🕊


Résultat de recherche d'images pour "jeanne lee"The Sea-gulls of Kristiansud - Jeanne Lee & Mal Waldron (Travellin' In Soul-Time - Live From Tokyo)

dimanche 29 septembre 2019

Allégorie de l'archange sous les traits du charme et de la volupté, dans les plissures et méandres de paradis artificiels, l'abstraction Chet



Image associée
Quand l'abstraction se fait corps,
les notes esquissées sont toujours justes.

Ecouter Chet, c'est parcourir les instances d’une méditation,
faire un pas de côté,
entrevoir les précipités bleus que le poète voit quand tous les autres baissent le regard,
aller droit à la tragédie,
d’un jeu qui nous renvoie à la vérité de nos vies,
ce tracé sinueux d'une note à l'autre avec le silence pour seule résonance.

Ici, peu de tempo ; ce qui a lieu se passe entre les sonorités, l'intention et soi,
cette pensée qui se distille et se propage entre le corps, les images et la musique,
l'étincelle de toute une existence qui s'ouvre.



jazz (& scrap) pages — Chet Baker Quartet, Stuttgart, Germany 1988 When...

Partir en ballade avec Chet, c'est être accompagné d'une longue série de caresses qui ne mènent nulle part,
se fondre dans le néant,
si bien que chaque fois qu'il joue une note, il lui fait un au revoir.


Le son rejoint le sens au delà de l'esprit,
irradie le clair de lune,
sépare les transparences,
ouvre les portes de l'entre-temps.

Se tenir là, c'est la vie,
un surgissement vers nous.



vendredi 27 septembre 2019

Kaleidoscope de la partition fusionelle, 'Chief' du Cool, mille Miles


A l'origine, le silence.

Résultat de recherche d'images pour "blue note francis wolff" Pour l'encadrer quelques notes,
Les meilleures, 
En sourdine.

Puisant à la source de toutes les influences
Protée de couleurs harmoniques,
Sans crainte de la fausse note acide.

Dans une atmosphère ouatée,
Nimbée de touches impressionnistes
Une toile de caresses vous enveloppe
Où fusionne toutes les musiques.

Une certaine idée de la palette noir bleutée,
Pour accompagner vos nuits,
Embrasser l'aube des matins,

Jusqu'à la grâce.

Un voyage aux mille Miles,
Pour suivre l'envol du flamand dans le ciel Bleu-Vert andalous,

Et éviter ainsi l'échafaud du réveil sur le Monde dernier.



" Il fait bleu dans l'homme à force de noir." Louis Aragon

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"Nuit Sur Les Champs-Élysées (Take 3)", Générique - Miles Davis (Ascenseur Pour l'Echafaud)

"Blue in Green" - Miles Davis (Kind Of Blue)

Automne Leaves - Cannonball Adderley with Miles Davis (Something Else)

"Nature Boy" - Miles Davis (Blue Moods)

"Flamenco Sketches" Miles Davis (Alternate Take) - (Kind Of Blue)

"Solea" - Miles Davis (Sketches Of Spain)

"Teo" - (Someday My Prince Will Come)

"Song n°1" - (Quiet Nights)

"Tutu" - (The Last Word)

It Never Entered My Mind - (Workin' With Miles Davis Quintet)

"Jean Pierre" - Miles Davis Septet (We Want Miles)


lundi 16 septembre 2019

Au carrefour des planètes harmoniques, la conscience du jazz, caméléon de l'improvisation de l'instant.


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Cela démarre par des notes chuchotées,
pour suivre un assemblage, mosaïque de sonorités intérieures,
au carrefour des harmoniques où l'on croisera Grieg, Bach, Mozart,
mais surtout un concentré de toutes les musiques de ces trois derniers siècles,
une oeuvre qui n'en finit pas de se composer dans l'instant, sans discontinuité, 
les sens à vif et les oreilles aux aguets.

Jusqu'à l'épuisement, la fatigue chronique et un silence de plusieurs années.

Pourquoi Keith Jarrett est un génial improvisateur, alors qu'il est si  méchant ? - Radio Nova

A force de travail, 
d'écoute de soi et de l'autre, 
empruntant les traverses de la vie sauvage par la méditation,
viendra le temps du dépassement de l'Homme ordinaire, la résurrection et la renaissance.

Jouer à partir de rien, «un plein» qui surgit spontanément où tous les astres carillonnent, 
du flamenco au jazz, 
du blues aux sonorités les plus déconcertantes pour atteindre un "certain" niveau de conscience qui vous surprend, vous saisit.


L'intuitif vous paraitra naturel par déplacement des mélodies, des dynamiques, des univers stylistiques, au hasard d'accidents musicaux qui prennent forme et s'animent.
Des moments d'architecture aussitôt érigés que l'on abat la note d'après, accompagnés de quelques vocalises, pour se donner plus d'allant.

Un kiff qui jamais ne s'arrête.

Keith Jarret en concert à Montréal en 2004.

«La conscience, c'est ce qui donne vie à la musique !» Keith Jarrett





My Song - Keith Jarrett Solo (Live in Berlin 2009)

The Rich (And The Poor) - (Treasure Island)

The Sun Whose Rays - Keith Jarrett Solo (Live at Teatro La Fenice, Venise 2006)

Pt. III - Salle Pleyel, Paris (Live) - Keith Jarrett Solo (Paris / London - Testament 2009)

Never Let Me Go - Keith Jarrett Trio (Live At Fabrik Hamburg Germany, 1989)

Danny Boy - Keith Jarrett Solo (Tokyo Solo - 2002)

Don't Worry "Bout Me - Keith Jarrett Solo (Tokyo Solo 2002)

I Fall In Love Too Easily - Keith Jarrett Trio (Live in Japan 93/96)

The Cure - Keith Jarrett Trio (Live At Fabrik ,Hamburg Germany, 1989)

Answer Me, My Love - Keith Jarrett (Solo) - (Keith Jarrett, Live in Budapest 2016)


Suggestions non exhaustive et surtout subjective de titres non disponibles sur Youtube :


Endless (Album Changeless)
Lifeline (Album Changeless)
My Wild Irish Rose (Album La Fenice)
Whisper Not (Album Whisper Note)
Köln Concert







samedi 14 septembre 2019

Le Barde des Temps Modernes, alchimiste du contrepoint toujours en avance sur son temps, à la source vertigineuse du romantisme où s'entrecroisent les mélodies de l'âme...


Les plus belles histoires sont celles que l'on puise dans sa tête.




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Que dire de celles que nous conte Brad Mehldau de la voix des archanges sur le fil de touches tantôt blanches et souvent noires depuis bientôt 30 ans en Solo ou en Trio, 
sans jamais de redite, 
dans un flot élégiaque du barde qui fugue de chants en contre-chants,
rythmé par la chaloupe contrapuntique de la houle de notes des brisures du passé, aux rives du présent et encrées pour toujours sur le jour d'après. 

La main droite répond à celle de gauche, 
réinventant sans cesse l'entrecroisement de mélopées d'inspiration classique ou romantique tels Bach, Schubert, Brahms ou Schumann, 
à la spontanéité du réel de la chanson populaire, 
pour mieux les ciseler de la finesse du virtuose dans l'esprit de ceux qui, 
avant lui (Bill Evans ou Fred Hersch) l'avaient élevé à l'art du Trio,
et aux flagrances de l'inconscient mélodique d'un druide.

Et cela sans âpreté ni rudesse, 
y adjoignant la douceur mélancolique de l'adopté 
en perpétuelle quête d'origine, 
incarnation de l’expérience de la tragédie de vivre.

Brad Mehldau retrouve la veine trépidante de ses fulgurances jazz et  s'envole très haut | 24 heures
Au bout de cette voute céleste,

la lumière,
célébration du jour qui vient, 
beauté à en perdre la raison.

Great Day Brad,
qu’il pleuve ou qu’il vente 
de l'écoulement tempétueux des eaux vaporeuses,
à l'improviste du vertige des mélodies de l'âme...






Blackbird - The Art of Trio Vol.I (The Art Of The Trio, Volume One)

The Bard Returns - Brad Mehldau (Elegiac Cycle)
Resignation - Brad Mehldau (Elegiac Cycle)

When It Rains - Brad Mehldau (Largo)

Day Is Done - Brad Mehldau Trio (Day Is Done)
Alfie - Brad Mehldau Trio (Day Is Done)
No Moon At All - Brad Mehldau Trio (Day Is Done)

O Que Sera - Brad Mehldau Trio (Live)

Ode (Number 19) - Brad Mehldau Trio (Live at the Burghausen Jazzwoche 2008)
Holland - Brad Mehldau Trio (Live at the Burghausen Jazzwoche 2008)

RiverMan - Brad Mehldau Solo (Live in Tokyo)

Samba e Amor - Brad Mehldau Trio (Where Do You Start)
Time Has Told Me - Brad Mehldau Trio (Where Do You Start)
Where Do You Start (Where Do You Start)

My Favorite Things - Brad Mehldau Solo (Live in Vienne 2010)

And I love Her - Brad Mehldau Trio (Ballads)
My Valentine - Brad Mehldau Trio (Ballads)

Seymour Reads The Constitution - Brad Mehldau Trio (Seymour Reads The Constitution!)
Great Day - Brad Mehldau Trio (Seymour Reads The Constitution!)




jeudi 12 septembre 2019

L'exaltation au service de l'exultation, ou comment rendre intelligible l'expérience sensible du Jazz.

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Héritier de Mingus, celui dont la colère et la révolte enverra à la niche ceux qui le considérait "Moins qu'un Chien", 
voici le météore Don,
Don Pullen.

Don Pullen” by Sue Storey - Jazz Photo

Inventif, chamarré, aux pulsions excitantes, parfois anguleuses, 
plein de fougue et de rage mais toujours exaltantes,
exhalant les parfums de l'ardeur impétueuse jusqu'à vous foudroyer,
un musicien qui irradie autant de lumière que de musique.

Des fulgurances d'une beauté à vous faire couler en flot continu l'adrénaline le long de l'échine, 
à l'intersection de toutes les appartenances : indien d'Amérique, latines, afro-caribéenne, gitane...

Et tout cela pour sculpter à la truelle le jaillissement d'un magma de notes, 
effervescentes,
mordantes,
pour mieux l'affiner au scalpel des pulsations jusqu'à laisser son empreinte écarlate sur le clavier ; 

vendredi 6 septembre 2019

Equinoxe du temps modal, ou solstice de l'éveil transcendé coule John à la source du Jazz Suprême.



Photo First Masterpiece - Francis Wolff
Ecouter monter ce son annonciateur de dimensions célestes,
Un tempo composé mais invariable qui vous pose, 
confortablement, 
vous tient, 
pour mieux vous inviter à laisser votre imaginaire divaguer,
pour mieux regarder, 
dans les yeux, 
votre âme.

Et cette mélodie de quelques notes qui monte, 
déroule ces mélopées, 
dialoguant avec les esprits,
élégiaque.

Le jour se fait nuit, solstice de printemps ou d'automne, on ne sait plus.

On se moule, roule dans un train en marche sans destination sinon celle de vous laisser en apesanteur : Olé !

Céleste, au royaume des bienheureux.

La sagesse vous gagne, en suspend, redoutant le réveil d'un réel si prosaïque, sans noblesse.

Suit le vide, 
le manque,
tellement cette musique vous imprègne et vous nourrie l'esprit.

Chant d'une rivière à laquelle l'eau ne manque pas, 
source qui nous abreuve à satiété, 
de sa suprême clarté

Coule John.

« Le jazz — appelons-le ainsi — est selon moi une expression des idéaux les plus élevés. Par conséquent, il contient de la fraternité. Et je crois qu’avec de la fraternité il n’y aurait pas de pauvreté, il n’y aurait pas de guerre. » John Coltrane

Photo Lollipop - Francis Wolff
Equinox - John Coltrane Quartet (Coltrane's Sound)

Alabama - John Coltrane Quartet (Live at Birdland)

Nature Boy - John Coltrane Quartet (Both Directions At Once: The Lost Album)

Olé - John Coltrane Sextet (Olé)

Wise One - John Coltrane Quartet (Crescent)

Naima - John Coltrane Quartet (Giant Steps)

Blue Word - John Coltrane Quartet (Blue World)

Lonnie's Lament - John Coltrane Quartet (Crescent)

Blues for Elvin - John Coltrane Quartet (Coltrane Plays the Blues)

Soul Eyes - John Coltrane Quartet (The Gentle Side of John Coltrane)

My Favorite Things - John Coltrane Quartet (My Favorite Things)



jeudi 5 septembre 2019

Quand la confluence de l'Orient s'invite aux Amériques pour une Révolution Rythmique, c'est l'ère du Temps, Libre...

Résultat de recherche d'images pour "dave brubeck take five"Dans l'Amérique des 50's qui encre son arrogance dans sa toute puissance, le Jazz, symbole de transgressivité, se pare de nouvelles formes rythmiques, où la Polyphonie s'immisce pour ébranler les barrières du quatre temps.

Les murs s'effritent et tombent, sans regret, par rebond, entre un savant mélange de rythmiques asynchrones et de mélodies qui s'entrecroisent, se superposent, se télescopent, puisant dans l'Orient Ottoman, l'Eurasie et son Soleil Levant dans un dernier Tango de nouvelles sources d'inspiration.

Le chant musical devient hors champs, et s'ouvre alors l'horizon du Temps Libre, réinventé.

Time Out !



Image associée



Calcutta Blues - Dave Brubeck Quartet (Jazz Impressions Of Eurasia)


Blue Rondo à la Turk - The Dave Brubeck Quartet (Time Out)



Take Five - The Dave Brubeck Quartet (Time Out)

Unsquare Dance - The Dave Brubeck Quartet (Time Further Out)