Une première note posée et déjà une couleur vient illuminer le cadre d'une transparence floutée,
Puis d'autres,
Jetées en l'air,
D'une pluie aigrelette,
Pour les faire éclore,
En suspend.
Alors la magie d'un coloriage modal introspectif se fait jour,
Vous enveloppe tout entier d'un fil de soie entre mélodies polyrhythmiques et syncopées,
Agrandissant la toile de sentiments impressionnistes,
Dans la nuance et la délicatesse,
Dans une cascade de notes cristallines et pétillantes.
La Dame Blanche s'invite en support pour granuler les inflexions de celles qui s'égrainent.
Puis le feu incantatoire,
D'une conversation avec soi,
Pour vous saisir,
Vous embraser,
Et vous tendre en offrande la lumière intérieure du sentiment jamais exprimé.
Tout en vous s'éclaire alors,
S'accorde,
Dans le calme, la fluidité et l'écoulement d'une source méditative virginale,
Pour donner forme et velouté à la passion aux milles colorations,
Intonations ininterrompues du poème de l'extase.
Avec lui, la musique refuse de mourir,
Car isolée, elle est vite brisée ;
De ces flagrances d'amour, de solitude, d'amitié, de révolte et d'éréthisme partagées d'hommes et de femmes,
Des liens irréfragables se tissent et s'allient.
Alors la poésie de la vie reprend ses droits pour ne jamais plus vous quitter,
Dans l'interlude de printemps retrouvés sur une valse de notes bleutées,
à vous perdre dans les méandres de rêveries évanescentes sur un tapis de verdoyance.